Après avoir visionné le film Torpedo (un excellent road movie belge déjanté avec François Damiens), je réalise que je voue une passion immodérée pour le populaire moyeu de la marque allemande Fichtel & Sach.
L'affiche du film reprend le lettrage reconnaissable de la marque.
Dans cette scène du flim, Miche Ressac initie le petit Kevin au subtilité du freinage à retro-pédalage.
Car c'est le moyeu idéal pour le mini vélos démontable, permettant de se passer du traditionnel freinage par câble.
Comme sur le dernier arrivé, ce Sauvage Lejeune 550A:
Mais aussi son petit frère équipé de roues 350A:
Dans la même catégorie : un Mercier 400A.
Plus rare, un pliant Graziella doté d'un moyeu Torpedo 3 vitesses et frein rétro-pédalage.
Alors qu'en ville c'est la cohue des achats de Noêl, mon mini Graziella reçoit la visite du cousin des Charentes qui sort tout juste de l'atelier de rééducation. Au programme : l'incontournable ballade sur les quais. La photo ci-dessous a été prise à l'instant des adieux à proximité du Grand Théatre.
Ce Carnielli Graziella est un modèle 'Oro" qui, bien que basé sur le même cadre que le mien, révèle son lot de surprises : feu avant moulé dans la colonne de direction avec un compteur kilométrique et moyeu arrière Fichtel & Sachs Torpedo Duomatic combinant frein à rétro-pédalage (coaster brake) et deux vitesses dont la changement est actionné par un léger coup de pédale en arrière (kick shift).
Un mini vélo exceptionnel et rare dont le mérite de la remise en route revient à mon ami Olivier ; les étapes de la restauration peuvent être suivies sur ce sujet Tonton Vélo.
Notre ballade nous amène dans le quartier Bacalan, au delà du nouveau pont levant et devant cette palissade en béton qui est en sursis avant démolition ; sort infligé à la presque totalité des friches industrielles environnantes (à l'exception du Garage Moderne qui fait de la résistance).
A l'occasion d'une des dernières journées ensoleillées de l'année, une rencontre de minis vélos est organisée sur les bords de la Charente. Au programme : ballades le long du chemin de halage et
sur les routes serpentant entre les vignes. Et une séance photo afin d'immortaliser l'évènement.
Un Motoconfort orange et un Motobécane vert pistache, tous deux en roues de 20 pouces chaussées de pneus Schwalbe Crazy Bob.
A nouveau le Motobécane, accompagné ici d'un vélo de poche Cazenave en roues de 400A de 1968.
Les deux machines sortent tout juste de l'atelier peinture.
Le petit Cazenave est doté d'un empattement très court ; test de maniabiité sur la piste d'essai.
J'ai aussi connu une courte période où, comme beaucoup d'amateurs de vélos anciens, je recherchais avidement un vélo de course racé des années 70 : Peugeot PX10 blanc ou Mercier rose. Je rêve toujours d'un Bianchi mais trop rare dans nos contrées. Et puis les pliants sont toujours plus aisés et amusants à remettre en service.
Mais celui-ci est un Motobécane modèle C42 de 1980 et outre le fait qu'il est à ma taille, sa belle peinture jaune pâle accordée au marron de la selle et de la gaine de guidon m'a fait fondre.
Il est équipé d'un groupe complet Shimano EX 12 vitesses (plus connu comme 'Arabesque') et il n'aura besoin que d'un bon nettoyage et graissage pour retrouver son lustre d'une époque révolue.
La potence de 100mm étant décidément trop courte, une transformation s'est imposée : potence Pivo de 125mm, un cintre Milremo et une paire de leviers Weinmann similaires aux Shimano - qui traînent une mauvaise réputation quant à la fragilité de leurs cocottes. Je souhaitais de toute façon conserver intact le poste de pilotage d'origine avec des cocottes soudées à la gaine Hutchinson.
Autre entorse avec la configuration d'origine : le remplacement des roues à boyau par des roues à pneu Mavic plus récentes.
Les exemplaires moyeus à roulement Mavic 501, les jantes Mavic Reflex SUP et une roue libre Sachs 8 vitesses.
Les manettes Shimano ne sont pas indexées mais avec la roue-libre Sachs, la chaine tombe bien au changement de pignon.
La mamie est décédée et a laissé derrière le vélo qu'elle utilisait quotidiennement. Les héritiers ont passé une annonce sur un célèbre site de petites annonces gratuites et aucun acheteur n'a
manifesté son intérêt. Cela se passe à Pau, ville moyenne de province, où malgré l'activisme d'une poignée de militants et la timide création de quelques kilomètres de piste cyclable, l'usage du
vélo en ville ne connaît pas l'essor voulu.
Tant mieux pour nous ! Ce beau vélo de ville, à la fabrication soignée, sera plus à son aise dans les rues de Bordeaux.
C'est un modèle V 45 FC de 1983 équipé d'une fantastique paire de roues. Jugez donc : jantes Rigida 700C en acier inoxydable, moyeux Sturmey Archer avec frein à tambour et 3 vitesses intégrées.
Peugeot a voulu créer une machine de pur style hollandais comme en témoigne le garde-boue arrière peint réglementairement en blanc et l'antivol de cadre type Axa.
Une page du catalogue Peugeot destiné au marché néerlandais.
A noter des options complémentaires comme la bavette de garde-boue avant et le pare-jupe (même sur la version homme).
Sur ce type de vélo , une réparation de crevaison de la roue arrière devient vite une épreuve de patience. Il faut en effet démonter et remonter le carter de protection de chaine, la chainette de
changement de vitesses, la patte de fixation du frein à tambour et les deux tenseurs de course de l'axe, ouf !
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Retour dans les années 70 : tous les mini vélos, pliant ou non, qui ont fait le bonheur des adolescentes et des grand-mères.Des marques françaises prestigieuses comme Peugeot, Motobécane, Gitane et d'autres moins connues. Et je confesse une faiblesse pour tous les moyeux à freinage ou vitesse intégré : Sturmey, Archer, Fichtel et Sachs sont mes amis.
Une place de choix est également réservée au vélos tout-terrain de première génération (pour dater la période, bien avant l'arrivée des freins à disque).
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