Ce vélo, plutôt reconnaissable, a été volé à Bordeaux dans la nuit du 29/06/18.
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Longtemps à la recherche d'un vélo pliant contemporain de bonne facture (j'ai d'abord lorgné sur un Giant Clip et un Dahon Jetstream), je remarque ce Bernds pourtant très discret avec son cadre bleu soutenu. Mais en étudiant attentivement sa conception et ses équipements, force est de constater que c'est une machine tout à fait remarquable.
Cette impression est confirmée après une visite sur le site Bernds Bikes. La gamme est restreinte - pliant, tandem, tricyle et vélo cargo - et exclusivement conçue en roues de 20 pouces. L'amateur du moyeu à vitesses intégrées est comblé, ils sont tous proposés du Duomatic version Sturmey-Archer au luxueux Rolhoff 14 rapports, en passant par le Shimano Nexus 8 vitesses. Un coup d'oeil au tarif donne un peu le vertige et illustre l'exigence de qualité de la marque Allemande.
On verra en détail que cet exemplaire non daté (2009 ?) diffère légèrement de ceux commercialisés aujourd'hui. Autour du même cadre acier fabriqué en Allemagne, les principales caractéristiques sont un train arrière oscillant et amorti par un tampon élastomère et une transmission Shimano Nexus 7 vitesses avec courroie carbone Gates.
Comme son homologue le célèbre Brompton, la roue arrière pivote sous le tube principal du cadre. Mais avec ses roues de 20 pouces et la roue avant coincée dans une position oblique, le Bernds offre une compacité moindre en mode plié.
Le moyeu Shimano Nexus intègre un frein à tambour. Il n'usurpe pas sa réputation de fiabilité et robustesse pour peu qu'on parvienne à le régler correctement en alignant les deux points rouges.
A noter la courroie crantée avec son tendeur, une pièce spectaculaire certainement usinée par Bernds.
Avec le frein arrière à tambour et le superbe étrier avant inspiré par le dual pivot de Shimano, le freinage est irréprochable.
J'apprécie particulièrement la potence inclinable qui permet une position de pilotage avancée.
Les leviers de freins sont des Nexus Gazelle : ajoutés à l'étrier ci-dessus et à la transmission, on peut considérer que c'est un groupe complet Nexus qui équipe le vélo.
Les premiers tours de roue donnent une sensation de confort, maniabilité et légèreté surtout sur l'avant. Ensuite, la transmission par courroie laisse une impression mitigée : l'énergie de pédalage ne semble pas aussi bien restituée qu'avec une chaine classique (La largeur de friction sur le pédalier et le pignon est de 15mm).
De plus, le tampon élastomère est très efficace mais il convient de pédaler avec régularité et souplesse pour éviter le phénomène de pompage sur le train arrière.
Mais avec cette transmission par courroie "sèche", le bas de mes pantalons me remercie !
Au terme de deux années, je change la gaine et le câble de dérailleur, lubrifie la poignée tournante, graisse les moyeux, règle la tension de la courroie et la position du tendeur et monte des nouveaux pneus de BMX Maxxis Torch 20x1.50. Et je corrige mon impression première car vélocité et rendement sont désormais au rendez-vous.
Pour terminer, je ne résiste pas à la tentation de montrer la magnifique version féminine du Bernds : cadre berceau à la forme anguleuse, panier avant et arrière, selle Brooks, freins hydrauliques Magura et dérailleur 8 vitesses!