Et tout commença par un Motobecane Progress ; je veux parler de mon intérêt pour les mini vélos pliants. Une annonce repérée sur Leboncoin avec un prix ridiculement bas (une pratique aujourd'hui révolue) et, à l'occasion d'une promenade dominicale dans les Landes, nous récupérons ce drôle de vélo. Je ne soupçonnais pas encore que quelques années plus tard ce type de cycle viendrait encombrer le moindre recoin du garage.
Ce Progress appartenait à une jeune fille ; celle-ci devenu adulte et ayant quitté le foyer familial, le père décida de s'en débarrasser.
Comme le témoignent le logo avec les stries obliques et le phare avant en plastique noir, cet exemplaire date du début des années 80. Trouvé dans un état exceptionnel, sa restauration a été très facile : seuls les pneus de dimension 550A ont été remplacés par des Michelin Diabolo bicolores.
Bluffé par la qualité de la fabrication et la finition irréprochable de la peinture, je décidais de continuer à dénicher d'autres exemplaires. Ce qui s'avéra assez facile pendant une période tant ce modèle a été vendu au cours d'une décennie (1975-1985 approximativement) par le réseau d'agents de la marque de Pantin.
La série continua avec deux monovitesse de la couleur orange symbole des années 70. Le premier est un Motobecane et le deuxième un cousin de chez Motoconfort.
Le renfort triangulé du bas de cadre apporte rigidité et stabilité au vélo. Autres caractéristiques notables du Progress de cette première génération: le carter de chaîne 'pistolet', les jantes chromées Samir, le feu arrière Soubitez Catalux 10, le feu avant Vitalux 'panoramique', les étriers de frein aluminium Weinmann Symetric et une selle robuste et confortable.
Ensuite vint un autre pliant Progress 550 de l'année 1975, comme l'attestent le logo de cadre et la date de fabrication gravée sur le moyeu arrière Atom.
Il comporte une roue-libre 3 vitesses avec un dérailleur Huret Svelto. Je l'ai découvert équipé d'une méchante manette Shimano SIS en plastique et dépourvu d'éclairage (les 2 feux et la dynamo).
Un tour chez Recup'R pour trouver les pièces manquantes et le voila complet même si le feu avant Cibié est un peu différent du Soubitez d'origine.
Après le PSM (monovitesse) et le PS3 (3 vitesses), je désespérais de trouver une version plus rare équipée d'un moyeu à vitesses ; mais non, le hasard se présenta encore sous la forme de deux PS3, un doré un peu défraîchi et un blanc éclatant.
Détail sur le carter de chaine et le séduisant dérailleur arrière Huret Svelto. Une pièce en pastique blanc strié est clipsée sur la base arrière du cadre pour la protéger des sauts de chaîne.
Caractéristique ce cette série de 1977, la manette de changement de vitesse Simplex est carrément surdimensionné pour ce vélo.
A noter que les freins Weinmann aluminium ont été remplacés par un modèle plus basique en acier chromé, néanmoins efficace avec tirage central et renvoi du câble par une petite roulette.
Bien que je me sois promis de plus rechercher un Progress, il était inconcevable de passer à côté de cet exemplaire PSA : il est doté d'un moyeu Shimano Automatic 2 vitesses et ensuite, sa couleur framboise écrasée est rare et spectaculaire.
Avec une 1ère vitesse un peu longue, ce Progress est plutôt poussif au démarrage et rétif face aux faux-plats montants ; par contre, une fois lancé, c'est un vélo roulant et confortable capable d'avaler des distances importantes.
Ce moyeu Shimano AB-100 permet le déclenchement de la 2ème vitesse quand une cadence de pédalage est atteinte. La grosse molette rouge règle ce moment sur une plage entre High et Low. Malgré plusieurs expériences mitigées recueillies, je trouve le dispositif convaincant en retardant au maximum le passage de la 2ème vitesse (réglage H).
Extrait du catalogue Motobécane 1972