La reprise en vélo tout terrain s'effectue sur les pentes du Jaizkibel et sur les sentiers côtiers entre Hondarribia et Pasaia. Pour cela, je sors ce VTT tout rigide de l'année 1996.
Son acquisition a été principalement motivée par la récupération des leviers et freins cantilever XTR qui sont allés directement compléter l'Alpinestars.
Le reste des équipements s'avérant hétéroclite et la peinture bleu/noire plutôt abimée, je choisis un montage en Shimano Deore XT 8 vitesses et, après décapage, je laisse un aspect poli brut au cadre en aluminium.
La laque noire des manivelles Deore LX (FC-M560) reste fragile et résiste mal aux frottements. Après un polissage énergique, le pédalier adopte presque l'allure de celui de la gamme XTR.
La fourche en acier chromoly conserve son dégradé de peinture d'origine ; cependant, mon projet de monter une fourche suspendue sur ce vélo tourne court devant la difficulté de trouver un modèle correct avec un pivot diamètre 1" (25.4).
Au détour d'une rue de Hondarribia, une découverte extraordinaire que cet Alpinestars al-mega DX de 1991.
Excepté la patte brasée de dérailleur avant qui a cassé et la manette de changement de plateau Deore DX remplacée, il semble en état d'origine comme en atteste la superbe selle Avocet sans accroc.
Un jour, je dispose par hasard d'une paire de dérailleurs Mavic dont le spectaculaire 851 qui se monte à l'arrière. Je les range dans un tiroir en attendant de trouver le cadre adapté.
Ayant gardé un excellent souvenir d'un cadre carbone TVT 92 - usé en compétition au milieu des années 90 - je me mets en chasse. Pas facile, mais au terme de deux années, je découvre enfin ce cadre taille 59 ; il a été visiblement malmené mais il correspond à mon gabarit et il est à proximité.
TVT (Technique du Verre Tissé) est une entreprise lyonnaise qui a développé ce cadre composé entièrement de tubes en carbone manchonnés et collés sur des raccords en aluminium.
A la fin des années 80, d'illustres coureurs tels que Greg Lemond, Bernard Hinault ou Pedro Delgado délaissèrent le cadre acier officiel de leur équipe pour un TVT, gagnant ainsi en légèreté et rigidité. Et avec Miguel Indurain compris, le cadre aligne six victoires sur le Tour de France.
Cette aventure industrielle est bien exposée, avec des documents d'époque, sur cette page des anciens vélos lyonnais. Il faut aussi mentionner le blog "velovintage", référence indiscutable sur les courses de compétition, qui présente les TVT utilisés par Greg Lemond et Pedro Delgado.
A moins d'être patient ou d'assécher son compte Paypal, le pari d'un montage avec des composants 100% Mavic est difficilement tenable.
Ainsi, je remplace les désirables étriers 451 par des Sachs 5000 qui, fabriqués par Modolo, appartiennent par ailleurs au groupe Mavic SSC sous la référence 440.
Concernant le pédalier, c'est différent ; je ne suis pas fan du Mavic 631 "Starfish" avec ses branches massives et je l'ai remplacé par un Shimano Ultegra à mon avis plus élégant.
Légèrement hors période car apparu au début des années 2000 et associé ici à un boitier Dura Ace Octalink.
La selle Reydel GTI est lourde (356 gr) mais robuste et agréable. Elle était de plus adoptée - à la même époque glorieuse du TVT - par l'ombrageux coureur irlandais Sean Kelly.
La laque rouge est magnifique avec ce subtil dégradé de noir qui laisse deviner la fibre du carbone. C'est la même couleur que le TVT utilisé par Perico Delgado lorsqu'il gagne le Tour 1988, même si il était couvert d'autocollants Pinarello et Columbus.
Outre les dérailleurs, d'autre pièces remarquables de chez Mavic sont intégrées au montage: Le jeu de direction 305 et les légendaires moyeux 501.
Avant l'été, le vélo subit une cure d'amaigrissement avec le montage d'une paire de roues Mavic Helium. Légères (comme le nom l'indique), elles se révèlent également d'une rigidité surprenante et permettent d'enrouler du braquet.
Ce vélo, plutôt reconnaissable, a été volé à Bordeaux dans la nuit du 29/06/18.
Toute information est la bienvenue via le lien 'contact' du blog.
Longtemps à la recherche d'un vélo pliant contemporain de bonne facture (j'ai d'abord lorgné sur un Giant Clip et un Dahon Jetstream), je remarque ce Bernds pourtant très discret avec son cadre bleu soutenu. Mais en étudiant attentivement sa conception et ses équipements, force est de constater que c'est une machine tout à fait remarquable.
Cette impression est confirmée après une visite sur le site Bernds Bikes. La gamme est restreinte - pliant, tandem, tricyle et vélo cargo - et exclusivement conçue en roues de 20 pouces. L'amateur du moyeu à vitesses intégrées est comblé, ils sont tous proposés du Duomatic version Sturmey-Archer au luxueux Rolhoff 14 rapports, en passant par le Shimano Nexus 8 vitesses. Un coup d'oeil au tarif donne un peu le vertige et illustre l'exigence de qualité de la marque Allemande.
On verra en détail que cet exemplaire non daté (2009 ?) diffère légèrement de ceux commercialisés aujourd'hui. Autour du même cadre acier fabriqué en Allemagne, les principales caractéristiques sont un train arrière oscillant et amorti par un tampon élastomère et une transmission Shimano Nexus 7 vitesses avec courroie carbone Gates.
Comme son homologue le célèbre Brompton, la roue arrière pivote sous le tube principal du cadre. Mais avec ses roues de 20 pouces et la roue avant coincée dans une position oblique, le Bernds offre une compacité moindre en mode plié.
Le moyeu Shimano Nexus intègre un frein à tambour. Il n'usurpe pas sa réputation de fiabilité et robustesse pour peu qu'on parvienne à le régler correctement en alignant les deux points rouges.
A noter la courroie crantée avec son tendeur, une pièce spectaculaire certainement usinée par Bernds.
Avec le frein arrière à tambour et le superbe étrier avant inspiré par le dual pivot de Shimano, le freinage est irréprochable.
J'apprécie particulièrement la potence inclinable qui permet une position de pilotage avancée.
Les leviers de freins sont des Nexus Gazelle : ajoutés à l'étrier ci-dessus et à la transmission, on peut considérer que c'est un groupe complet Nexus qui équipe le vélo.
Les premiers tours de roue donnent une sensation de confort, maniabilité et légèreté surtout sur l'avant. Ensuite, la transmission par courroie laisse une impression mitigée : l'énergie de pédalage ne semble pas aussi bien restituée qu'avec une chaine classique (La largeur de friction sur le pédalier et le pignon est de 15mm).
De plus, le tampon élastomère est très efficace mais il convient de pédaler avec régularité et souplesse pour éviter le phénomène de pompage sur le train arrière.
Mais avec cette transmission par courroie "sèche", le bas de mes pantalons me remercie !
Au terme de deux années, je change la gaine et le câble de dérailleur, lubrifie la poignée tournante, graisse les moyeux, règle la tension de la courroie et la position du tendeur et monte des nouveaux pneus de BMX Maxxis Torch 20x1.50. Et je corrige mon impression première car vélocité et rendement sont désormais au rendez-vous.
Pour terminer, je ne résiste pas à la tentation de montrer la magnifique version féminine du Bernds : cadre berceau à la forme anguleuse, panier avant et arrière, selle Brooks, freins hydrauliques Magura et dérailleur 8 vitesses!
:
Retour dans les années 70 : tous les mini vélos, pliant ou non, qui ont fait le bonheur des adolescentes et des grand-mères.Des marques françaises prestigieuses comme Peugeot, Motobécane, Gitane et d'autres moins connues. Et je confesse une faiblesse pour tous les moyeux à freinage ou vitesse intégré : Sturmey, Archer, Fichtel et Sachs sont mes amis.
Une place de choix est également réservée au vélos tout-terrain de première génération (pour dater la période, bien avant l'arrivée des freins à disque).